lundi 24 juin 2013

Quo Vadis ?, de Henryk Sienkiewicz


« De plus en plus s'ancrait la conviction que la vertu et la dignité avait sombré pour jamais, et que le règne de la danse, de la musique, de la débauche et du carnage était définitivement établi. », p. 509.

21 juin de l'an sans grâce 2013, la mal nommée "fête de la musique" battait son plein. Dans la rue hurlèrent de grands singes de vingt ans jusqu'à la huitième heure du 22 juin. En eux, effectivement, nulle idée de ce que furent vertu et dignité.

Quo vadis Domine ? Livre de rencontres. Rencontre du cruel romain Vinicius et de la douce chrétienne Lygie, rencontre de la parole du Christ et de la démence païenne de Néron, rencontre du courage cynique et inaltérable de Pétrone et de la couardise tragique de Chilon Chilonidès (quel personnage à haïr nous donne-là Sienkiewicz ! pour mieux tout lui pardonner à la fin), rencontre des martyrs et des fauves, du bien et du mal, du soleil romain et de la lune chrétienne, le sable des arènes, l'eau du baptême. L'espoir venant en un temps d'épreuve et de quête. Quo vadis Domine ? A Rome ! à Rome ! Tous les chemins y mènent, théâtre de l'amour et du crime.

« Le soir, on écoutait avec délices le rugissement des fauves, semblable au grondement du tonnerre et qui faisait trembler toute la cité. Les prisons regorgeaient, et chaque jour la racaille et les prétoriens y poussaient de nouvelles victimes. Il semblait que les gens eussent perdu l'usage de la parole, sauf pour cette clameur : "Aux lions, les chrétiens !" Il survint alors des journées de chaleur torride et des nuits étouffantes, comme on n'en avait jamais vu. L'air semblait saturé de folie, de sang et de crime. », p.387.


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Quo Vadis ?, Henryk Sienkiewicz, Flammarion, 2005, 539 pages.

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