Dans un recueil de nouvelles, la première doit attirer la curiosité du lecteur, si l'on veut le mener jusqu'au bout du voyage. Ce n'est pas le cas ici. Passé une première histoire pénible, le récit à la première personne d'un rentier trentenaire débile qui tue le temps en martyrisant sa pauvre servante jusqu'à ce qu'elle en meure, nous enchaînons sur un pervers s'étant acheté une fillette pour assouvir ses fantasmes, puis nous passons à un jeune désœuvré qui s'amourache d'un rat mort...
Après cette troisième nouvelle et parvenu à la moitié du recueil, c'est uniquement parce qu'il n'y a rien d'autre à faire que poursuivre l'éprouvante lecture (encore quelques stations de métro) que nous commençons la quatrième, presque illisible : les conversations d'un cénacle de dandies romantiques qui se parlent sans se comprendre.
Enfin le terminus, tout le monde descend. De la cinquième et avant dernière nouvelle donnant son nom à l'ouvrage, nous ne saurons jamais rien.
_________________La nuit doit tomber, Tommaso Landolfi, L'Age d'homme, 1982, 146 pages.
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