lundi 17 avril 2017

Le début d'un autre





Non, il ne reste personne.

Il est frappant d’observer, à la lecture de cet étonnant récit, que la République française n’est que le nom d’un tissu de lois, dont les fils ne se rattachent qu'à eux-mêmes. Dès lors qu'une force étrangère aura bien étudié la trame de l'ensemble et posé ses crochets là où tout se tient, elle n'aura plus qu'à tirer, pour tout faire disparaître.

Beautrad espérait des consignes venues d’en haut, mais il n’y a plus d’en haut.
La République n’est plus. Il ne reste que la France. Et celle-ci est à reconquérir. 

« La logique interne de la révolution fait qu’on ne peut jamais l’arrêter. L’arrêter est inconcevable, car cela voudrait dire que le pouvoir de l’homme lui-même est limité. », p. 89.

Ce que Baudouin Forjoucq nous a conté là, en quelques 1 500 pages, est par conséquent, bel et bien, la seule fin réaliste d’une révolution française cultivant sa chair nécrosée depuis maintenant 230 ans.

Dans quelques jours, un nouveau Président de la République française sera élu. Peut-être le dernier.


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Le cardinal de l'aube, Baudouin Forjoucq, Editions Sainte-Madeleine, 2015, 497 pages.

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