L'éditeur Rivage est parti pour rééditer la série complète des Parker. Bien lui en prend, mais alors de grâce ! qu'il dépense un peu plus d'argent pour faire retraduire les premiers épisodes, on lui en sera éternellement reconnaissant !
Paru en 66 dans la Série Noire, le Septième pâtit d'une traduction qui relève, comme souvent (toujours ?) à l'époque et dans cette collection, du pur sabotage. Les dialogues sont gros d'un argot franchouillard horriblement daté, au point de faire de Parker un titi parisien qui cause comme Montand dans la chanson de Bilbao, et qui, lorsqu'il tombe sur deux flics, les baptisent Zig et Puce (dans la v.o. il les appellent Mutt et Jeff, on comprend donc la malheureuse tentative du traducteur : singer l'auteur et donner aux flics les noms de deux personnages de bd connus du lecteur. Mais Zig et Puce sont des gamins flanqués d'un pingouin, ils évoluent dans un monde où tout finit toujours bien, on est très loin de l'ambiance de cette série ; tandis que Mutt et Jeff sont des losers, à l'occasion policemen, ce qui colle mieux avec l'univers Parker).
Parker se planque chez une nana. Il a piqué avec six autres la recette d'un match de rugby. Un coup plutôt bath et une grosse galette à partager entre sept. Le temps que ça se tasse, Parker garde l'oseille. Manque de pot, en son absence un cave tue la pépé et décanille avec le pèze. L'enflé appelle même les condés pour tenter de faire porter le bada à Parker. Celui-ci s'en sort et rejoint dare-dare les autres pour leur annoncer la couleur. Gros rififi en perspective chez les truands !
________________________Le septième, Richard Stark, Rivages, 2004, 248 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire